Mille

Mille

Dispositif pour géographies affectives


Comment naît une ville ?

Les espaces habités sont un entremêlement de relations. Ces relations nous rattachent aux autres personnes qui les habitent, mais aussi aux lieux eux-mêmes : places, ronds-points, ponts et parcs qui s’imprègnent de nos pratiques, de nos trajets, de nos souvenirs.

Ces liens peuplent nos histoires intimes si bien qu’on pourrait faire notre autobiographie sur une carte. Cette manière de s’attacher aux espaces, nommée parfois Topophilie (G.Bachelard,1957) réinvente la cartographie pour la rendre affective.

Et si l’on suivait ces liens qui nous attachent aux espaces avec une caméra ? Et que l’on en faisait un principe d’enquête embarqué dans la vie des habitants. Remontant les alliances et les mésalliances que l’on construit depuis qu’on vit là.

Pour faire de cette recherche le principe d’écriture d’une histoire au montage éclaté, enchâssé dans une machine – métier à tisser qui trame des trajectoires de vie rencontrées au hasard.

Faire ce geste et le reproduire sur chaque territoire, ouvrir à nouveau la chaîne pour retisser de nouvelles histoires qui donnent une voix aux rues et aux places. Une transposition poétique de la textilité des espaces : voyant se rejoindre le texte et le fil, la ligne et la trajectoire

Une composition collaborative interprétable mêlant des histoires d’habitants au sein d’une rhapsodie : poème multiple comme les racines qui racontera peut-être ce qui fait que l’on décide un jour de rester vivre quelque part.

Que l’on habite les lieux comme ils nous habitent

                                                                Dans l’infinité des paysages…


Mille est une enquête embarquée dans la vie d’habitant·e·s sur les relations qui les lient aux espaces. Suivant ces liens qui les rattachent aux rues, places, ponts et parcs avec une caméra, remontant les alliances et les conflits construits avec tout un territoire. Toutes ces histoires sont entrelacées avec la musique dans les fils d’une machine qui permettent aux spectateurs de tisser une symphonie urbaine, au rythme des fils que vous touchez. 

Création 22 février – 15 mars 2023Scène Nationale Malraux Chambéry – Savoie

Conception et réalisation : Alex Bourgeois – Undae – Arnaud Chevalier

Conseil en multidiffusion : James Léonard

Construction et dramaturgie : Konrad Kaniuk

Renfort de construction : Rachel Testard

Administration de production : Pauline Chareire

Illustration : Kanellos Cob

Avec le soutient de la Scène Nationale l’Hexagone de Meylan, de la Scène Nationale Malraux de Chambéry, de la Région Auvergne Rhône-Alpes, du CNC et des Micro-Folies La Villette

Et la complicité de Komplex Kapharnaüm, La Friche Lamartine et de Defacto

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Chanson d’amour

Une femme, un accordéon. Des mots et des notes

Le plaisir simple d’un moment partagé. Raviver la flamme de vieilles chansons

Donner des petits bouts de soi. Des mots dits, des temps chantés

Ode à la liberté, au partage, à l’échange.

Faire résonner les mots pour que la raison s’échappe

Tenter d’éclairer la nuit avec des libellules

Tenter de faire pousser des jardins en soufflant dessus

Tenter un grand voyage avec un accordéon pour seule monture

Pour se dire, l’espace d’un moment partagé, que l’on n’est pas si seul !

Création 2013

En tournée en appartement chez des particuliers.

Composition et interprétation Magali Berruet

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Mémoire sensible

Notre mémoire s’inscrit autant dans notre cerveau que dans notre corps, tout comme la musique, qui est capable d’éveiller le passé autant que de nous mouvoir.
Magali Berruet écrit une partition à trois voix mêlant théâtre, performance et musique, reliant cette dernière aux souvenirs du corps et des émotions. Un spectacle qui questionne sur ce qui reste d’humain en nous quand la mémoire individuelle dysfonctionne et la mémoire collective s’effiloche.

A partir d’études de cas révélées par Oliver Sacks dans son ouvrage Musicophilia et du roman Cristallisation secrète de la japonaise Yôko Ogawa, Mémoire sensible va à la recherche de ce qui nous relie aux autres et à nous-mêmes.

Création 2017

En tournée :

Théâtre des Maronniers, Lyon

Théâtre du Puits Manu, Beaugency

Grange Théâtre de Vaugarny, Pont de Ruan

Coproduction les fous de bassan ! et l’instant mobile

D’après Cristallisation secrète de Yôko Ogawa (Actes Sud)
Conception et mise en scène : Magali Berruet
Adaptation : Magali Berruet
Avec : Lise Autran, Magali Berruet et Vincent Guglielmi
Direction d’acteurs : Arnaud Chevalier, Elodie Guibert
Regard chorégraphique : Audrey Nion
Lumières et décor : Arnaud Chevalier et Lucie Roy

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Chronique des Geo-fictions

Chronique des Geo-fictions est une tentative pour faire émerger des récits entre fiction et réalité décrivant l’avenir de petits territoires vu dans un temps long.

C’est aussi un dispositif : l’articulation d’un protocole d’enquête et d’une installation sonore et visuelle interactive qui tend à créer les conditions d’une expérience collective regroupant des publics et des habitants.

Une chronique, c’est à la fois un ensemble d’annales vu dans le temps, ce sont aussi des nouvelles qui se répandent au sein d’une communauté.

Notre Chronique est composée de récits de l’avenir de petits territoires  ̶  quartiers, villes ou villages  ̶  à la manière de la science-fiction. Ces projections sont appelés des Geo-fictions, elles sont le reflet de l’imaginaire, des attentes et des craintes des habitants pour leur environnement proche.

Les Geo-fictions sont inventés en collaboration avec des habitants et recréés pour chaque territoire où il s’expose. Ce principe d’accumulation entrainera une croissance de l’installation. Et les récits mis en relations les uns avec les autres finiront par former un commun, un spécimen des imaginaires de notre temps. 

* Par habitant nous entendons toute personne, sans distinction d’âge, d’origine, ou de genre qui fréquente un territoire pour y habiter, y travailler, y étudier, y faire des activités, en somme qui le traverse ou le transforme au quotidien.

Par Arnaud Chevalier, Lisiane Durand et Aurélien Conil.

Création 2025

Avec le soutien du fond [SCAN] dispositif de la Région et DRAC Auvergne-Rhône Alpes et le soutien de l’Hexagone de Meylan – Scène Nationale Art et Science.

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Comme un carré de ciel bleu

Comme un carré de ciel bleu est une lecture en musique des Chroniques carcérales de Jann-Marc Rouillan, qui parurent d’abord dans le journal engagé CQFD (2004-2007).

Il s’agit pour nous de faire circuler la réalité portée par ce texte, qui dévoile la condition prisonnière depuis les centrales de France. Sur trois années, c’est de cinq prisons que l’auteur nous rapporte la vie intestine; on y voit les intrigues, les embrouilles et les revers judiciaires dans lesquels les prisonniers endurent leur peine.

Sans manquer d’humour pour les scénarios aberrants conduits par la logique carcérale, ni sans oublier de dépeindre les moments de solidarité que suscite leur précarité. Comme le dit Rouillan c’est un « monde du dedans » qui s’oppose à notre univers d’hommes « libres », un micro-système au sein du judiciaire où la loi tient lieu de métronome.

Mise en scène : Arnaud Chevalier

Musique : Magali Berruet

Jeu : Stéphanie Soeur

Création 2014

Tournée dans des lieux engagés, cafés, restaurants :

  • Les Bienvenus, Villeurbanne
  • La Belle Equipe, Lyon
  • CCO de Villeurbanne
  • L’antre Autre, Printemps des prisons, Lyon
  • Le Remue Méninge, Saint-Etienne
  • Un petit noir, Lyon

Avec l’association étudiante Genepi (journée régionale de formation pédagogique), Saint-Etienne.

Et une diffusion dans l’émission La Petite Cuillère de Radio Canut

Avec le soutien du CCO de Villeurbanne et de la Compagnie Théâtre du Verso, Lyon.

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Les possibles de son corps

Les possibles de son corps est un texte de Pauline Picot qui entre dans l’intimité de la relation des femmes à leur propre corps. Deux locutrices dans ce texte : une voix qui fait le récit d’une marionnette, et une femme qui nous rapporte des rencontres, ses rencontres avec des hommes. Deux voix qui s’entremêlent, qui semblent pouvoir n’être qu’une. Un champ lexical commun qui devient troublant. Femme ou marionnette ?
Poupée de chiffon et de porcelaine ou être en chair et en os ?
Chacune se déplace, évolue. La manipulation de la marionnette, qui ouvre normalement un monde poétique, devient ici troublante tant elle est associée au monde humain. Manipulation du marionnettiste qui anime et met en scène un corps qui n’est pas le sien. Manipulation d’un corps humain pour le façonner, façonner l’être au delà du corps. Volonté avouée à demi-mots d’être manipulée, comme un don de soi. Le corps comme labyrinthe de l’être : comment se définit-on par notre corps, nos mouvements ? Quelle frontière entre lâcher prise et manipulation lorsque le désir entre en jeu ? Être vivant, être inanimé ?

Les possibles de son corps aborde les relations humaines, et surtout de désir, en plaçant le corps comme élément central, conducteur. Dans la rencontre le corps est tout entier tendu vers l’autre. Rencontre dans laquelle un nouveau regard se pose sur soi, on devient autre, on se renouvelle. Le champ des possibles s’ouvre alors, tout devient envisageable.

Au delà de la dichotomie vivant-inanimé, les possibles de son corps aborde la féminité dans un rapport très intime. Que veut dire « être une femme » aujourd’hui ? C’est dans cet espace laissé ouvert par Pauline Picot qu’un chemin personnel peut se faire à travers ces deux
personnages : de femme autonome à femme poupée, le propos oscille et ouvre des brèches.

Mise en scène : Stéphanie Soeur

Jeu : Zoé Agez-Lohr et Magali Berruet

Lumière : Arnaud Chevalier

Création :

Espace 44 – 7 au 11 janvier 2014

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Mécanique Panorama

Mécanique Panorama est un questionnement sur la relation des habitants à leur environnement, qu’il soit urbain ou rural, géologique ou architectural. L’environnement en tant que milieu au sein duquel nous évoluons au fil du temps. Depuis le regard intime d’habitant·e·s capturé à leur fenêtre, l’installation témoigne de la différence d’échelle qui nous distingue en tant qu’individu de l’espace qui nous entoure.

Ce questionnement prend la forme d’une installation vidéo interactive dont le principe est de aux spectateur·rice·s permettre de prendre le contrôle du défilement de 24h du temps d’un paysage.

Processus

Au cours d’un temps passé dans l’espace où va se dérouler l’exposition (quartier, commune ou territoire), l’équipe va aller à la rencontre de ses habitant·e·s pour leur proposer de venir poser un appareil photo face à la vue qui se présente à leur fenêtre. Cet appareil va réaliser des clichés à intervalles réguliers durant 24h, capturant ainsi l’évolution du paysage. Les astres, les nuages, la circulation, la rue, toute la vie visible dans ce champ va être enregistrée pour être ensuite placée dans une machine.

Cette machine que nous appelons Chronotrope contient une roue et un vidéoprojecteur, elle va projeter les images capturées et ainsi permettre aux spectateurs venus voir l’exposition de prendre le contrôle des images et du temps des paysages.

Par Julien Lefèvre, Arnaud Chevalier et Aurélien Conil

  • Création, 8fablab Drôme, Crest
  • Festival Mémoire Vive du CCO de Villeurbanne, mars 2017
  • Festival Les journées de l’image, MJC du Grand Cordel, Rennes, janvier 2018
  • Festival DN[A], Grenoble, mai 2018
  • Festival La Nuit de la Création, La Motte-Servolex, octobre 2018
  • Festival Modulation, Chambéry, mars 2019
  • Biennale des villes en transition, Grenoble, mars 2019
  • Paysage Paysages, département de l’Isère, « Ouverture Exceptionnelle », Clic et clap et Cie Scalène, Voironnais, mai 2019
  • EXPERIMENTA, Hexagone de Meylan, Le Salon Maison Minatec , Grenoble, février 2020
  • Micro-Folie Saint-Marcellin, en partenariat avec EPCC La Villette, septembre 2020
  • Festival Lumière sur le Quai, Quai des Savoirs, Toulouse, novembre 2020
  • Festival Un dimanche au bord du lac et Centre Culturel Alban Minville, Toulouse, octobre 2021
  • Festival Pléiades 2, Saint-Etienne, novembre 2021
  • Festival Univers Numériques, Ugine, février 2022
  • Micro-Festival, Micro-Folie Mobile, d’Hirson et de Vervins, Thiérache, septembre 2022

Avec le soutient du 8 Fablab Drôme et de l’association ARCAN

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LaboMobile – Laboratoire d’expérimentation nomade

LaboMobile est un espace d’expérimentation nomade, une zone temporaire consacrée à la recherche et au croisement de différentes disciplines des arts dans des lieux dédiés à la création. Il réunit autour d’un sujet commun, une équipe éphémère se met à l’œuvre pour explorer des approches, des théories et des dispositifs sans les contraintes d’une production.

L’équipe d’une dizaine de participants qui s’y forme est un équilibre issu de toutes les pratiques qui collaborent aux arts vivants, plastiques, numériques et bien d’autres. Techniciens ou artistes, concepteurs, créateurs ou chercheurs sont invités à joindre leurs expériences dans une transversalité qui conduit chacun avec ses outils à rechercher ensemble.

Chaque édition propose un sujet et des conditions différentes, de quelques jours à plusieurs semaines, dans un lieu de travail ou dans plusieurs, accompagné par des chercheurs ou à la rencontre du sujet sur le terrain, les règles s’inventent pour déployer des espaces et un temps où chacun puisse se risquer à des hypothèses, se construire une approche personnelle, expérimenter au-delà de sa zone de confort.

LaboMobile propose une approche de la recherche par la pratique, par la rencontre, par le commun. Son enjeu est de stimuler l’hybridation entre les arts, les sciences à la poursuite d’une nouveauté imprévisible pour la création.

Chaque édition des LaboMobiles a été accueillis dans un ou plusieurs lieux partenaires qui a mis à disposition un lieu de création et le soutien de son équipe. Ce soutien avec certains lieux a pu aller aussi plus loin en diffusant l’appel à participation, en créant des évènements faisant écho avec le laboratoire, en communicant, en aidant à penser, à organiser.  

LaboMobile

  • Théâtre de L’Elysée – Lyon

LaboMobile – Marcher en ville

  • Le Lavoir Public – Lyon

LaboMobile – Savoir-faire

  • Le Studio Théâtre de Vitry
  • Le Cube de Hérisson et la compagnie La Belle Meunière

LaboMobile – Se saisir du sensible

  • L’Espace Scénique Transdisciplinaire – UGA Grenoble
  • Les Subs – Lyon

LaboMobile a aussi reçu le soutien financier et la confiance du Studio Théâtre de Vitry, du Gipsa-Lab de l’UGA de Grenoble, de la DGCA (lauréat AAP Recherche en théâtre et arts associés 2020) et le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes aide à la résidence 2021

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Bandit Manchot

Ce jeu que nous proposons est un dialogue avec des symboles, un dialogue qui fait entrer en résonnance l’imaginaire, l’inconscient, la mémoire…

Son objectif est de faire dialoguer les humains par-delà des mots. De jouer sur la capacité d’association pour nous faire parler une langue affective que nous pratiquons tous.

Dans cette langue, nous pouvons faire apparaître les concepts et les paradoxes. Nous pouvons faire danser les souvenirs avec les cultures. Nous pouvons montrer sans imposer un regard. Nous pouvons nous rencontrer sans imposer la rencontre.

Pour nous l’image est un champ de bataille, les symboles s’y affrontent dans une lutte entre dissidences et lieux communs. L’objet d’art défie la normalisation galopante qui se rit de lui, attendant patiemment le temps de la récupération.

Pour nous la langue est un combat. Entre ses clivages et ses tropismes, tour à tour, elle libère et enferme, définit le monde pour mieux venir nous définir nous-mêmes. Mais parfois, ainsi faisant, elle divise d’avantage : crée sous-cultures et contre-courants qui ont pour défaut parfois de créer de nouvelles divisions.

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